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D'autre part l'écluse standardisée par la Loi Freycinet 
           (1879) d'une forme parallélépipédique, longue de 40 m et large de 5,20 
           m, devient le gabarit universel des péniches de canal. 
           Les péniches vont 
           tendre à la remplir le plus complètement possible. Ce qui va définir leur 
           morphologie générale ainsi que certains trais de leur architecture: gouvernail 
  repliable, marquise démontable, etc...
De 
           l'Est et du Centre de la France, continuent de parvenir à Paris les produits      nécessaires à la vie et au développement de la capitale: bois, matériaux 
           de construction, blés, vins, etc., véhiculés par d'autres bateaux de canal.
           Ce sont les " toues ", les " flûtes ", les "cadoles 
           ", les " margotats ", menés par des hommes bien différents 
           des mariniers du Nord.
           La 
           canalisation des rivières par barrages mobiles éclusés, a fait naître 
           les grandes batelleries de canal tractionnées. 
Elle a également provoqué 
           l'apparition de nouveaux bateaux, aussi longs et aussi larges que les 
           anciens bateaux fluviaux mais beaucoup plus profonds, ce sont les grands 
           "chalands", d'abord en bois, puis en fer, qui atteignent une 
           capacité de charge de mille tonnes et plus. 
           Ces chalands sont "tractionnés 
           par les "toueurs" et les "remorqueurs" à vapeur qui 
           se substituent aux anciens procédés d'utilisation directe des forces naturelles.   
 
         Charles Louis de Saulces 
de 
         Freycinet 
         né à Ariège
         le 14 novembre 1828 
         et   mort à Paris le 14 mai 1923, 
         est un  homme politique et ingénieur  français. 
         Il fut ministre des travaux publics et président du Conseil...
         En savoir plus 
  sur  Freycinet ..
Anciennement (Source Cnrtl)
                   
                   1. Petite  embarcation pontée et armée, à aviron et à voile, servant d'auxiliaire  à un navire de guerre ou utilisée comme garde-côte. L'Empereur se blâmait touchant les péniches de Boulogne. Il eut mieux fait d'employer, disait-il, de vrais vaisseaux à Cherbourg (Las Cases, Mémoires Ste-Hélène, t.1, 1823, p.600). Ayant  été embarqué avec sa compagnie pour les besoins de la campagne dans une péniche qui allait de Gênes à je ne sais plus quel petit port de la  côte, il tomba dans un guêpier de sept ou huit voiles anglaises (Victor Hugo, Les Misérables., t.1, 1862, p.731). 
               
Par analogie : Bâtiment militaire à fond plat, remorqué ou à moteur, utilisé pour débarquer des troupes et du matériel sur les plages. En France, c'est seulement en mai 1940 qu'on acheva un premier modèle expérimental de péniche de débarquement: on l'utilisa aussitôt en baie de Somme (Le Masson, Mar., 1951, p.49).
C. Populaire, argot, au pluriel : Chaussures (en principe trop grandes). " Lamuse considère ses pieds boursouflés, racornis: −Y a pas d'erreur. I' m'faut des péniches, un peu plus tu verrais mes panards à travers celles-ci... J'peux pourtant pas marcher sur la peau d'mes pinceaux, hein?" (Barbusse, Feu, 1916, p.87).
Étymologie et Histoire :
                       1. 1803 «canot d'un navire» (Mercure de France, XIII, 142 ds Fonds Barbier)
                         2. 1804 «embarcation légère utilisée dans l'appui aux navires de guerre  (ici dans la flotte de Boulogne destinée au débarquement en Angleterre)  (Napoléon, Lettre à Bruno, 8 thermidor, an XII ds Rob.)
                       3. 1859 «embarcation fluviale destinée au transport de marchandises» (Ponson du Terrail loc. cit.).  Emprunté avec déformation par métathèse et changement de finale, à l'anglais pinnace (prononcer [pines]), attesté depuis le 16ème siècle  au sens de «petit vaisseau utilisé pour accompagner et aider, grâce à  sa maniabilité, des navires plus grands» d'où «canot d'un navire» et  lui-même emprunté au mot français pinace (voir pinasse).
                       Fréq. abs. littér.: 130. Bbg. Baldensperger (F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1938, t.6, p.255. _Bonn. 1920, p.104. _Kemna 1901, pp.50-51.

           
           
           
         
 
  
Peniche du nord avec sa voile
 
       Le 
         toueur est un bateau symétrique "amphidrome" (il peut naviguer 
         dans les deux sens); il est équipé pour cela d'un gouvernail à chaque 
         extrémité.
         Il se déhale sur une chaîne, posée au fond de l'eau sur toute 
         la longueur de la section qu'il doit parcourir, a l'aide d'un treuil mu 
         par une machine à vapeur, entraînant ainsi derrière lui un "train" 
         de péniches. 
Le remorqueur est un bateau uniquement pro-propulseur équipé 
         d'une puissante machine a vapeur et d'une hélice de grand diamètre; 
         comme le toueur, il est destiné à "tractionner" chalands et 
         péniches sur les rivières canalisées.  Le 
         passage de l'économie du charbon à celle du pétrole, de la machine à 
         vapeur au moteur à explosion se fait progressivement en un peu 
         plus d'un demi-siècle.  L'accent 
         est mis désormais sur la construction des routes, puis des autoroutes, 
         ce nouveau moyen de transport accapare l'attention et les moyens techniques 
         et financiers. 
Les 
         voies navigables sont alors négligées et elles ne sont pas modernisées. 
         Cependant, sur ces voies inchangées, un nouveau type de bateau apparaît 
         et se multiplie, I'automoteur. 
         En une cinquantaine d'années, de 1920 a 
         1970, il va progressivement supplanter les anciens bateaux de bois tractionnés.  L'automoteur 
         est un bateau construit en acier, il est propulsé par une hélice entraînée 
         par un moteur diesel. Il existe sous deux formes: l'automoteur de canal 
         au gabarit Freycinet (38,50 m sur 5,00 m) et le chaland automoteur de 
         rivière.
 Tous deux se caractérisent par le regroupement a l'arrière d'une 
         série de locaux fonctionnels: chambre des machines, cabine d'habitation, 
         timonerie. 
         Construit 
         dans des chantiers " savants " dirigés par des ingénieurs travaillant 
         sur plan, I'avénement de l'automoteur marque la fin des batelleries de 
         canal traditionnelles. 
             
         Depuis 
         1960 environ, une technique nouvelle d'origine américaine a fait son apparition 
         sur nos voies a grand gabarit : le poussage. 
         Le 
         poussage consiste, comme l'indique son nom, à propulser les bateaux porteurs 
         par poussage et non plus en les tirant comme dans le cas du remorquage, 
         du halage et du touage. 
         En tant que procédé de navigation, il se substitue 
         donc à ces derniers qu'il a fait disparaître au cours des vingt 
         dernières années.  Ses 
         avantages sont très importants: il permet d'une part une grande économie 
         de personnel et d'autre part une plus grande rapidité de manuvre, 
         car un "ensemble poussé", les barges "porteuses" plus 
         le "pousseur", est un dispositif rigide se manuvrant d'un 
         seul bloc. 
Une 
         nouvelle génération d'écluses de très grandes dimensions, 24 m de largeur 
         au lieu de 12 m, sur 180 m de longueur, est apparue sur la Seine. Elles 
         permettent la circulation d'ensembles poussés gigantesques (1O OOO 
         tonnes environ)  Au 
         contraire, le réseau Freycinet est abandonné par l'État qui n'y effectue 
         plus que les travaux d'entretien minimum. 
         Ne pouvant plus y naviguer 
         dans de bonnes conditions, les artisans le désertent et se replient sur 
         les grands axes où ils se retrouvent en concurrence avec la batellerie 
         industrielle et ses ensembles 
           
         Lieu d'activité et de vie intense, la rivière est aussi un lieu de contacts 
         humains étroits et prolonges à l'occasion des longs voyages en coche d'eau 
         où sont mêlées toutes les classes de la société.
         Le 
         coche d'eau est le moyen de transport le plus utilisé par les voyageurs.
Au XVIIème et au XVIIIème siècles, la plupart de nos rivières navigables et de nos canaux possèdent des services réguliers de coches d'eau halés par des chevaux, départs et étapes sont fixés par des horaires, le prix et les conditions du voyage sont affichés. Cependant, on possède de nombreux récits qui nous montrent que malgré cette réglementation, le voyage en coche restait une aventure.
Les 
         rivières ont connu une des toutes premières formes du machinisme, avec 
         les bateaux à roues à aubes à vapeur. 
         Le 
         bateau à roues joue un grand rôle dans la vie économique pendant un court 
         espace de temps.
             
             
             
             
             
             
             
             
             
             
             
       
Dès 1825 des compagnies se créent sur la plupart de nos grandes rivières, pour l'exploitation de bateaux à roues; elles assurent le transport rapide des voyageurs et des paquets et prennent la place des coches d'eau.
Elles 
         disparaissent à leur tour à partir de 1850 devant la concurrence du chemin 
         de fer qui se généralise et devance la canalisation systématique des rivières.  Le 
         bateau à roues caractérise l'époque du romantisme bourgeois qui voit naître 
         le "tourisme".   
    
       
Peniche patrimoine fluvial
 by Willy Deloux 
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